Après le premier Top 10 des cadeaux insolites pour la naissance du Schtroumpf, tu auras compris, lecteur, que j’avais espéré que mon entourage en reste là pour la naissance de Lily Fairy. C’était mal connaître mes éternels amis et proches… Alors, quid des cadeaux insolites reçus pour l’arrivée de la benjamine ? Car un 150e pyjama rose aurait été trop simple. Inspiration quand tu nous tiens…

1. Le cadeau qui dit « Ne répétez pas les mêmes erreurs » :

De la lecture pour parents désoeuvrés, cela peut être une bonne idée. A condition que :

• les journées fassent 50 heures pour que les jeunes parents trouvent, sinon l’énergie, au moins le temps de lire,
•  lesdits parents soient désoeuvrés ou novices.

Alors quand je regarde la Schtroumpfette et le Schtroumpf, pourtant divulgués de longue date et pas trop mal élevés, je me demande vraiment comment je dois le prendre…

2. Le cadeau « 100% hors saison » :

A ma droite, un pyjama de Noël taille 6 mois. A ma gauche, un maillot de bain pour patauger tout l’été, taille… 6 mois. Ou de la nécessité de préciser la date de naissance de bébé sur le faire-part.

3. La panoplie du parfait petit capitaliste :

Chez son grand frère, on trouvait des cadeaux propices à créer des vocations. Pour Lily Fairy on ne s’embarrasse même plus des choix de carrière. Mission capitaliste, les grosses corporations et le cochon tirelire, c’est parti. Je penserai à demander des actions Google en cadeau de baptême.

4. Les cadeaux « complexe d’Oedipe garanti », ou comment Belle-maman tente le message subliminal :

Les jeunes parents n’ayant pas assez d’angoisses sur le nouveau-né, il fallait que Freud nous en refile une ou deux. Aussi voilà dans les présents de Bébé un invité imprévu, ce bon vieil Oedipe. (Si c’est votre Belle-mère qui offre, le message subliminal pour formater Bébé en groupie de son fiston chéri n’est pas des plus subtils, mais passons). Pour Lily Fairy donc, l’attirail complet, la totale, le package « Mon père, ce héros », des chaussons à la lecture du soir.

Prévenir tout de même le géniteur qu’il est bon pour un caleçon Superman pour les 30 prochaines fêtes des pères à venir.

4 bis : On en remet une petite couche pour l’autre sexe, si jamais la benjamine était un benjamin ou histoire d’harmoniser les relations mères-filles. Néanmoins, le cadeau peut aussi venir des copines, les vraies de vraies, de celles qui trouvent que votre taille 44 post-natale vous va drôlement bien, que vous avez l’air de vous en sortir à merveille malgré l’état cataclysmique de votre appartement, et qui vous répètent que la meilleure des mums, c’est vous. (NB : ces copines-là, on les aime.)

*** Le pyjama rose qui remet enfin son Moi au diapason, au milieu de ces parents phagocites (ouf !) ***

5. Le cadeau du bout du monde :

Le Schtroumpf avait eu droit à son éléphant fait main du Togo. Lily Fairy, elle, a reçu un kangourou d’Australie. Pour ce cadeau, il vous faut une amie globe-trotter, qui n’a peur ni des couleurs flashy ni des regards stupéfaits à l’aéroport lorsque les oreilles de l’animal dépassent du bagage cabine.

6. Le cadeau en V.O totalement chauvin :

Une pièce de collection, qui nécessite un type de donateur bien précis :

• des potes provençaux « born and raised »,
• qui aiment leur région et les refrains locaux appris à l’école élémentaire (NB: penser à fréquenter 25 ans au préalable une école où l’on distillait des cours de Provençal),
• qui vous appellent « la parisienne » dès que vous dépassez les départements limitrophes de ladite région.

Attention, la présentation du cadeau s’accompagne obligatoirement d’un coup de chansonnette a cappella, histoire de vérifier l’état de vos souvenirs scolaires…

7. Le cadeau (plus du tout subliminal) de Belle-maman :

Parce que le bout du monde, c’est loin. Parce que faire dans le subtil, c’est fastidieux. Parce que les amis chauvins, ça inspire, Mamie se branche en direct avec Lily Fairy pour un doublé provençal.

A noter qu’en édition collector, le body peut s’accompagner des chaussons tricotés par les copines de Belle-maman aux couleurs du blason de la région. Avec des tailles de pieds plus ou moins précises, preuve que « le gang des tricoteuses » qui avaient œuvré pour les multiples chaussons naissance du Schtroumpf ont pris quelques années, ou sont depuis victimes de cécité.

8. Les cadeaux des « déjà parents » pas rancuniers :

A l’époque préparentale, j’ai moi-même pu offrir naïvement des trucs qui font pouet, bim, zik, ding, vriiiii, crac-boum-hue et autres onomatopées de toutes sortes sur des musiques Bontempi grésillantes. Alors voilà comment faire le tri parmi vos amis déjà parents, car le temps est venu de se révéler. Vous trouverez :

• ceux qui se vengent en vous rendant la pareille,
• ceux atteints de surdité définitive (la faute de vos offrandes passées ?) et que ce genre de bruits ne dérangent plus,
• et les autres : les copains, les vrais, les MacGyver qui ont compris comment placer un bout de scotch sur la sortie micro des jouets perturbateurs pour leur couper le sifflet, qui ne sont pas rancuniers et se disent que le bruit de Lily Fairy qui braille pour ne pas s’endormir sera bien suffisant.

Ceux-là donc, vous offrent des musiques douces, apaisantes, et surtout destinées à aider Bébé à plonger dans les bras de Morphée. (NB: eux aussi, on les aime).

9. Le cadeau qui lie l’utile à… l’utile :

Sophie la girafe étant une valeur sure du monde de l’enfance, on imagine mal comment un cadeau à son effigie peut tomber à côté. A priori. Seulement voilà, la vie est faite de surprises… Au fait de son succès hexagonal, les proches n’osent parfois pas offrir une Sophie, pensant qu’elle a déjà investi la liste de naissance. Quand il s’agit d’un cadet ou benjamin, cette crainte est d’autant plus présente puisqu’ils présument qu’on va la recycler (« frères, soeurs, ils ont quasiment le même ADN, la petite dernière pourra bien bavouiller sur la girafe allègrement machouillée et patinée par les ainés »)*. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais c’est sans compter les fans de Sophie, qui coûte que coûte trouveront un petit quelque chose girafesque à offrir, jusqu’au pied mesureur, essentiel. Vous penserez donc à préciser à votre entourage que votre enfant étant normal nouveau-né,  les petons de la star sont a priori minus… On a de la marge avant de s’en servir.

NB: Penser à le prêter en urgence au gang de tricoteuses à la prochaine annonce d’une grossesse dans l’entourage.

*A titre informatif, permets-moi juste de préciser, lecteur avide de traces ADN tel un CSI en manque d’indices, que… Non. Je ne refourgue pas les machins baveux machouillés, ni les sucettes percées, ni les tétines de biberons datant de 2012. Et je ne garde pas non plus les Malabars usés, dernière découverte du Schtroumpf, en prévision de l’avenir de ma fille.

10. Le cadeau improbable, le gâteau de couches :

Mea culpa. La bloggeuse, sous l’effet du choc, n’a pas pensé à dégainer son appareil pour immortaliser la bête l’instant. Si tu n’es pas familier avec le concept, lecteur avide de nouveautés made in USA, sache que le Diaper Cake est un savant agencement de… couches, donc, à utiliser pour… se servir de couches. Si tu es inspiré, les constructions peuvent être customisées pour accompagner le thème de la chambre (Whaaaat ?). Allez, tu doutes toujours de l’existence de ce concept ? Google-moi ça, tu vas peut-être même découvrir ta vocation…

Cadeau bonus : Le cadeau « Dans ta face, la théorie du genre » :

Le trotter-yuppala (véhicule non recommandé par les pédiatres) bagnole.

Ferrari.

Rouge.

Pour Lily Fairy.

Inclassable.

Ou comment dans une brocante ma soeur a dépensé les 10€ les plus… les plus… les plus.

Insolite, original, tu comprends pourquoi je suis fan de mon entourage. La promesse de ne jamais s’ennuyer. Merci à tous ! (Mais où allez-vous chercher tout ça ?)

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