Si vous vivez dans une contrée lointaine et reculée, vraiment très très très lointaine et méga reculée, peut-être ignorez-vous qui est Alain Damasio.
Si vous habitez une autre planète, non. Car Alain Damasio, c’est LA référence de SF française pour un livre cultissime, La Horde du Contrevent. Qui ne parle pas d’extra-terrestre ni de vaisseau spatial, note, lecteur avide de clichés martiens. La Horde c’est un bijou de livre, un joyau d’aventures littéraires et d’écriture intelligente.
Donc oui, j’aime beaucoup (beaucoup) Alain Damasio. (Non, ceci n’est pas un post rémunéré par son éditeur, mais juste un article totalement biaisé par ma fanitude). Son roman suivant était donc très attendu par les fans et ta blogueuse préférée.
Et voici : Les Furtifs, aux éditions La Volte

Alain Damasio a déjà ce mérite de rappeler à mon bon souvenir que mon Poilu me connait bien -et m’aime aussi, un peu- car c’est lui qui me l’a offert. Donc sur un plan complètement égoïste, cette histoire démarre bien. Pardon, lecteur avide de détails romanesques, je m’égare. Mais pas tant que ça, finalement, nous restons dans le thème car c’est aussi d’une histoire de couple qu’il s’agit. De Lorca et Sahar, dont la fillette a disparu. Et au milieu d’un futur mercantile et techno-centré, d’une société régie par les compagnies privées toutes puissantes, Lorca se lance dans une quête à l’affût de créatures insaisissables et graciles, les Furtifs, pour découvrir la vérité.
Ouvrir ce livre, c’est entrer dans un univers. Ce roman va vous prendre aux tripes, aux oreilles, vous fera entendre l’inaudible et chercher ce qui se cache dans le coin de votre regard, dans les angles morts de notre quotidien. Un roman d’anticipation jubilatoire, thriller, glossaire où vous ferez connaissance avec des personnages tour à tour narrateurs et calligraphes, car le visuel et la mise en page du livre vous aideront dans votre quête.
Plus accessible que La Horde…, ces Furtifs font preuve de la même force d’écriture, de ce talent dingue, brut, incandescent qui vous embarque. Et il suffira que je lise le mot « furvent » au détour d’une page pour glousser comme une ado. Car oui, on finit par retrouver une autre horde, un autre pack, différent certes, mais Arsahvin, Aguero et Saskia vous rappelleront bien des airs d’un Pietro ou la rage d’un Goliath. Avec un message de liberté qui sied à notre temps et un clin d’oeil au Chien de Minuit de Serge Brussolo dans sa partie sur les toits, car après tout « le sol peut attendre ».
Après les origines du vent, Damasio nous emmène ici aux sources des sons et des glyphes, du vivant. En presque 700 pages, et c’est encore trop court.
***EDIT : Rencontrez Alain Damasio le 11 juin à la Librairie Le Divan Perché, à 19h !
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